-Parce que- pourrais-je vous répondre. Mais je ne m’en contenterai pas, aussi, voilà : Connaître avec précision le nombre de couverts à l’avance me permet de cuisiner juste, en supprimant le gaspillage, en garantissant la fraîcheur et la qualité, en m’offrant un confort de travail exceptionnel et en vous offrant sans restriction ma disponibilité et ma bonne humeur…
Mais imaginez :
Je vous recevrais presque comme à la maison… vous sonneriez à la porte… je viendrais vous ouvrir, le tablier noué, le torchon à la main… « Oh ! Robert Polette comment allez-vous ?... Mais entrez ! « Je vous inviterais à vous installer… « Excusez-moi je jette un oeil sur mes cuisses« … et je continuerais à vous parler du fond de la cuisine… « des cuisses de poulet je vous dis pas, champion de course à pied en terrains illimités… « Elles viennent de chez La Fontinelle.. mes volaillères… non les poulets ne sont pas venus à pied… mais ils auraient pu ! »... Vous entendriez alors s’ouvrir la porte du four… elle grince, je ne sais pas pourquoi… « Il faut que je les arrose avec régularité, qu’elles s’imbibent s’imprègnent se gorgent du parfum de thym et de ce petit poivre que je mouline juste avant… ne bougez pas je reviens… voilà je suis là… alors depuis la semaine dernière que me racontez-vous de beau ?« … Et là on entendrait sonner à la porte… Ce serait Paul, Émile et Victor les trois frères… suivis des soeurs Coquettes… les triplées… Et puis les enfants de la voisine et la voisine avec son mari de voisin une burette à la main… « C’est pour ton four, il grince toujours ?«
Jane